Infraction urbanistique ou irrégularité: ce que tout propriétaire devrait absolument comprendre.

Lorsqu’on prépare une vente ou qu’on souhaite vérifier la conformité de son bien, deux notions reviennent systématiquement : l’infraction urbanistique et l’irrégularité urbanistique.
Elles semblent proches, mais leurs implications — administratives, juridiques et financières — sont très différentes. Voici ce qu’il faut vraiment comprendre.

C’est quoi une infraction urbanistique ?

Une infraction urbanistique est une violation avérée de la législation en matière d’urbanisme ou d’aménagement du territoire.

Situations typiques

  • Construction sans permis là où un permis était obligatoire
  • Construction non conforme au permis délivré (dimensions, implantation, matériaux…)
  • Changement d’affectation d’un bâtiment sans autorisation
  • Non-respect des conditions d’un permis (ex. : places de parking imposées et non réalisées)

Conséquences

  • Sanction pénale possible (amende, poursuites)
  • Obligation de remise en état ou de régularisation
  • L’infraction suit le bien : lors d’une vente, le notaire doit en informer l’acheteur

Il s’agit donc d’une situation illégale avérée, qui doit être régularisée.

C’est quoi une irrégularité urbanistique ?

Une irrégularité n’est pas une infraction.
C’est une non-conformité administrative, souvent liée à l’historique du bien ou à l’évolution des règles, mais sans caractère volontaire ni pénal.

Cela concerne notamment :
• des travaux très anciens, réalisés avant l’obligation de permis ;
• des constructions dont on ne retrouve plus les preuves d’autorisation ;
• des éléments conformes autrefois, mais plus aujourd’hui (ex. : zone devenue inconstructible).

Exemples d’irrégularités

• une piscine non déclarée ;
• un bâtiment ancien sans permis identifiable → irrégularité, pas infraction ;
• une petite annexe très ancienne, difficile à dater et jamais régularisée ;
• une implantation conforme dans le passé, devenue non conforme après révision du règlement.

Conséquences

• peut compliquer certaines démarches : vente, demande de permis, mise en conformité ;
• une régularisation peut être demandée et retarder la vente du bien, mais ce n’est pas automatiquement répressif ;
• aucune sanction pénale s’il n’y avait pas d’infraction au moment des travaux.

C’est une non-conformité administrative, pas toujours condamnable.

Dois-je régulariser une irrégularité ?

Cela dépend.

  • Si les travaux sont très anciens et impossibles à documenter → souvent aucune régularisation obligatoire.
  • Si l’aménagement modifie significativement le bien (logement supplémentaire, volume, affectation) → la commune peut demander une clarification ou un dossier de régularisation.

En résumé :

  • Une infraction doit être régularisée.
  • Une irrégularité doit être comprise, analysée… mais pas toujours corrigée.

Pourquoi cette distinction est essentielle pour les propriétaires ?

Parce qu’elle influence directement :

  • la valeur de votre bien,
  • la facilité de la mise en vente,
  • les échanges avec le notaire,
  • les démarches administratives éventuelles.

Identifier clairement votre situation permet d’éviter les mauvaises surprises au moment de vendre.

Besoin d’un avis professionnel ?

Nous pouvons analyser votre situation, distinguer infraction et irrégularité, et anticiper les démarches nécessaires avant une mise en vente.

Contactez-nous au 010/23.87.00 ou à l’adresse immo@hendrix.be.

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