Le supplément de prix d’une maison efficace au niveau énergétique est « considérable » et « s’est accru ces 10 dernières années », constate la Banque nationale de Belgique (BNB) dans une étude publiée lundi. Selon cette analyse, qui se penche sur « l’incidence de l’évolution des caractéristiques des logements et des préférences en la matière sur les prix des habitations en Belgique », une maison dotée d’un score PEB de 150 kWh/m² (ce qui correspond à un PEB de C) est environ 12 % plus onéreuse qu’une maison similaire dont le score PEB s’élève à 350 kWh/m² (PEB G) pour la période la plus récente, soit du troisième trimestre de 2020 au deuxième trimestre de 2021.
La BNB invite toutefois à la prudence : ses estimations ne permettent pas de faire une distinction nette entre l’incidence de la performance énergétique et celle du confort de vie général. De plus, les répercussions des augmentations significatives des prix de l’énergie de ces derniers mois ne sont pas encore visibles dans les estimations.
Amélioration de la qualité énergétique
Au cours de la dernière décennie, le score PEB moyen des maisons vendues s’est nettement amélioré en Wallonie et en Flandre, où il s’est réduit de, respectivement, 90 kWh/m² et 70 kWh/m². A Bruxelles, il a diminué de 30 kWh/m². Toutefois, en niveaux absolus, le PEB moyen est toujours légèrement plus élevé en Wallonie (425 kWh/m²) qu’en Flandre (410 kWh/m²) et en Région de Bruxelles-Capitale (393 kWh/m²).
« La qualité énergétique des maisons comme des appartements devra continuer de sensiblement s’améliorer pour atteindre l’objectif climatique européen de disposer d’un parc immobilier efficace sur le plan énergétique, avec un score PEB moyen de 100 kWh/m² d’ici 2050 », rappelle la BNB, qui estime que la guerre en Ukraine et la volonté européenne de réduire sa dépendance aux énergies fossiles « pourraient accélérer » la vague de rénovations.